Louis Ravet

Louis Ravet

Métier : Acteur

Naissance : 1870-06-14 à Paris, France

Biographie :

Ancien élevé de Got au Conservatoire, avec un prix de comédie Ravet débuta à l'Odéon où il fut remarqué dans Pour la Couronne. En 1893 il joua à l'œuvre avec Lugné-Poe Un ennemi du peuple, en 1898 Papa la vertu à l Ambigu, en quoi il montrait déjà un bel éclectisme Puis il fut engagé à la Comédie-Française où il se fit applaudir tant dans Ruy Blas que dans Cabotins. Rue de Richelieu, Ravet était déjà une valeur sûre, avant de devenir une des vedettes de la firme au Coq, acteur «merveilleusement doué au point de vue physique» t possédant «au plus haut point l'art de la composition», selon le Bulletin hebdomadaire Pathé n° 52 de 1911. C'est avec Albert Capellani pour metteur en scène qu'il aborda, semble t'il le cinéma en 1908 dans le rôle-titre de Samson (un triomphe selon le Bulletin Pathé), mais la même année Ravet écai# également dirigé par son ancien maitre Maurice de Féraudy dans des productions Gaumont. Il allait pourtant rester fidèle à Pathé (figurant dans l'affiche composite de 1909) et cela jusqu'à la déclaration de guerre, multipliant les participations à des drames romantiques ou médiévaux (La Fin de Charles le Téméraine), péplums (Mesxaline ou aventures pathétiques (le double rôle du Courrier de Lyon). Dans Cœur de femme. son style très Comédie-Française s'accommode d'une barbe postiche pour un rôle de père noble très digne. Dans La Lutte pour la vie, il joue un paysan rustaud, aussi fort que perfide. Son autorité dense et massive pourrait lui valoir au cinéma l'emploi de «grand premier rôle », mais son cadet René Alexandre a plus de panache et Ravet se trouve souvent relégué dans les seconds rôles. Il faudra Antoine pour lui donner vraiment un personnage complexe et intéressant à défendre: le marinier Pierre dans Ľ' Hirondelle et la Mésange en 1920. L'année suivante, Antoine choisit à nouveau Louis Ravet pour camper dans L'Arlésienne un berger Balthazar à la barbe vénérable et au regard perdu dans les étoiles. En 1928 il fera montre d'une maîtrise parfaite, dirigé par Donatien dans L'Arpète, jouant un rapin âgé aux yeux comme dessinés d'un trait de plume. En même temps que le cinéma muet, après Fécondité en 1929, le nom et l'image de Ravet disparaîtront des écrans.

Filmographie :